Boucherie Abolition/Intrusions en élevage : pas de prison ferme, seulement du sursis

12 novembre 2019 - Claire Walbecque

Les quatorze militants de Boucherie abolition, jugés devant le tribunal d'Évreux (Eure) pour des vols et des dégradations dans trois exploitations de porcs et de volailles, ont été condamnés, mardi 5 novembre 2019, à des peines d'un à dix mois de prison avec sursis. C'est inférieur aux réquisitions du parquet qui avait requis jusqu'à six mois de prison ferme.

Quatorze militants animalistes de l'association Boucherie abolition ont été condamnés, mardi 5 novembre 2019, en correctionnelle à Évreux (Eure), à des peines allant de un à dix mois de prison avec sursis, pour des actions menées dans trois exploitations. Le tribunal d'Évreux a été plus clément que le parquet, qui avait requis jusqu'à six mois de prison ferme lors de l'audience du 20 septembre 2019 (voir article ici).

Il est reproché à ces militants de s'être introduits dans trois exploitations agricoles, à Beaulieu (Orne), Goussainville (Eure-et-Loir) et Jumelles (Eure) pour "libérer" des volailles et des porcs, le 13 décembre 2018 et le 14 avril 2019. Pour rappel, lors de la seconde action, un mouvement de panique avait causé la mort par étouffement de près de 1 400 dindes.

Pas de prison ferme, mais jusqu'à 10 mois de prison avec sursis

Les militants les plus lourdement condamnés sont deux porte-parole de l'association qui écopent chacun de dix mois de prison avec sursis. Les quatorze prévenus sont condamnés pour vol aggravé ou violation de domicile ou dégradation du bien d'autrui. Ils devront en outre payer solidairement 8 678 euros de préjudice moral ou matériel aux exploitants ou à leurs salariés concernés.
Par ailleurs, quatre d'entre eux écopent d'un mois supplémentaire avec sursis pour refus de prélèvement d'ADN.

Déméter : un pas de plus pour lutter contre les intrusions

Afin de lutter contre la multiplication des intrusions en élevage et les agressions dont sont victimes les agriculteurs, une cellule spécifique appelée "Déméter", du nom de la déesse grecque de l’agriculture et des moissons, vient d’être mise en place par la Gendarmerie nationale. Objectif : identifier et poursuivre les auteurs d’intrusions ou d’agressions chez des agriculteurs.

Les réseaux FNSEA et JA, qui travailleront en étroite collaboration avec cette cellule, « se félicitent de cette prise de conscience et des moyens désormais engagés par l’Etat contre cette violence inacceptable ».

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