Le 4 juillet dernier, l’Insee a présenté à la Commission des Comptes de l’Agriculture Nationale les estimations prévisionnelles des comptes publiées en décembre 2018. Au global, « la valeur ajoutée brute (y compris les subventions) par actif progresse de 7% entre 2017 et 2018 (après correction de l’inflation). Le résultat net de la branche agricole par actif non - salarié augmente de +17% entre 2017 et 2018 (après correction de l’inflation) », explique le communiqué des Chambres d’Agriculture. En 2018, pour la deuxième année consécutive, les résultats de l’agriculture française progressent. Néanmoins, ces chiffres ne sont pas généralisables à l’ensemble du territoire ou des secteurs. Certaines régions, notamment d’élevage comme la Bretagne ou la Normandie, sont nettement en retrait par rapport à la croissance constatée au niveau national (respectivement -12,5 % et 0,6 % d’évolution de valeur ajoutée brute au coût des facteurs par actifs, contre 7 % au niveau national) (voir tableau n°1).

Tableau n°1 : Les régions d'élevage particulièrement exposées

Ensuite, entre les productions, si la viticulture et les céréales s’en sont bien sorties, l’élevage, où les productions (en volume et prix) ne progressent pas en 2018, n’ont pas eu cette même chance (voir tableau n°2).

En porc, bien que l’évolution du volume 2018/2017 soit en hausse (101,1%), en prix et en valeur, les chiffres tombent respectivement à 88,1 et 89,1 %. En cause, « le repli des exportations vers la Chine tandis que le marché russe reste fermé en raison de l’embargo », explique le rapport.