C’est dans le Massif central – l’un des 6 massifs montagneux français défini par la Loi montagne de 1985 –, que la marque Origine Montagne a fêté ses 10 ans, lors du Sommet de l’élevage. Elle est portée par l’Association porc montagne qui défend depuis 25 ans les spécificités de l’élevage de porc en montagne.
Thierry Lafragette, président de l’association, éleveur dans le Lot, et Bruno Douniès, coordinateur, ont rappelé les enjeux de la marque : « Créer de la valeur et la répartir équitablement entre les éleveurs et les abatteurs et salaisonniers de manière à générer une juste rémunération de chacun. Ce partage de la richesse est indispensable pour assurer la pérennité de l’élevage en montagne. »
Benoît Juhles, éleveur dans le Cantal et membre du conseil d’administration, a apporté son témoignage : « On n’a peut être pas beaucoup de cochons dans notre région, mais ils sont présents depuis toujours. Ils sont un marqueur fort de notre identité. Ils participent de la gastronomie qui est un élément majeur de notre terroir. »
« Pour un élevage fort en France, il faut de l’élevage partout »
La filière regroupe 98 éleveurs, 5 abattoirs et 6 transformateurs. Elle produit 190 000 porcs par an. Une paille ? « Il n’y a pas de petite filière », a rappelé François Valy, président de la Fnp qui avait coiffé la casquette des Montagnards pour apporter son soutien à la démarche régionale. « La Fnp défend tous les élevages et tous les types d’élevage. Une filière capable de s’organiser collectivement mérite tout notre soutien, a-t-il souligné. Vous ne vous battrez jamais à armes égales avec les producteurs bretons parce que vos contraintes de production sont différentes. Mais vous avez su trouver une différenciation, preuve que quand il y a un marché, les éleveurs savent s’adapter. » Paul-Henry Dupuy, Commissaire à l’aménagement du Massif central, a souligné la belle image portée par la marque : « Vos élevages, dont 75 % sont couplés à des ateliers herbagers, contribuent aussi à redorer l’image d’une production souvent décriée. »
« Pour un élevage fort en France, il faut de l’élevage partout », a conclu Paul Auffray, président de l’Ifip et d’Uniporc Ouest, venu lui aussi célébrer cet anniversaire.