Welfarm s’en prend à l’IGP Jambon de Bayonne
Ces 25 et 26 octobre, l’association Welfarm a sillonné les rues de Bayonne avec un camion affichant une publicité détournée du Jambon de Bayonne. L’objectif : dénoncer la castration des porcelets mâles imposée par le cahier des charges de l’IGP.
Suite à une vidéo tournée en août 2019 par l’association DxE dans un élevage hors-sol de porcs fournissant l’IGP Jambon de Bayonne, montrant une séance de castration à vif de porcelets mâles, l’association Welfarm a une nouvelle fois souhaité avertir le grand public vis-à-vis de cette pratique.
Cette dernière reproche à l’IGP d’avoir « rendu cette mutilation obligatoire dans son cahier des charges ». L’association, qui aurait interpellé le Consortium, juge irrecevables les arguments qu’il aurait avancés pour décrédibiliser les alternatives à la castration à vif et ainsi justifier son recours systématique. « Ces alternatives sont pourtant fiables, viables économiquement et même majoritairement utilisées chez nos voisins européens, affirme-t-elle. Il est scandaleux que l’IGP Jambon de Bayonne oblige ses éleveurs à castrer leurs cochons pour pouvoir prétendre à cette appellation ! Les signes de qualité devraient au contraire se montrer exemplaires en matière de bien-être animal, c’est vraiment le monde à l’envers ».
Pour marquer le coup, Welfarm a alors sillonné les rues de Bayonne les 25 et 26 octobre avec un camion affichant une publicité détournée de la recette du Jambon de Bayonne. On pouvait y lire : enfermement à vie des animaux, coupe de la queue à vif et castration obligatoire réalisée sans anesthésie (voir photo). L’objectif : pousser l’IGP à réviser son cahier des charges et le ministre de l’Agriculture à interdire cette pratique. « Le ministre de l’Agriculture a promis de faire des annonces ‘‘ambitieuses’’ en matière de bien-être animal, d’ici quelques jours. Welfarm lui rappelle que près de 175 000 citoyens français ont déjà signé sa pétition exigeant l’interdiction de la castration à vif des porcelets. Il serait donc incompréhensible qu’à cette occasion, le ministre n’annonce pas la fin de cette mutilation inutile et atrocement douloureuse », commente l’association.