Soutenir et sécuriser les investissements des jeunes agriculteurs. C’est l’objectif du fonds de garantie qui a été mis en place le 1er janvier dernier. Pour ce faire, le fonds européen d’investissement (FEI) a créé l'Inaf (initiative nationale pour l'agriculture française), un outil financier d’accompagnement qui prend place dans le « grand plan d’investissement » 2018-2022. Celui-ci mobilise des fonds nationaux, de la Région et des ressources du fonds européen pour les investissements stratégiques. Quatre banques en France ont été retenues et pourront distribuer jusqu'à 1,1 milliard d'euros de prêts.
A l’heure où les investissements agricoles représentent des sommes très élevées, la profession a souhaité qu'ils ne soient plus garantis sur le patrimoine privé. En effet, les jeunes qui s’installent ont travaillé huit ans, en moyenne, dans le para-agricole ou en exploitation. Ils n’ont pas eu le temps de se constituer un capital permettant de couvrir les prêts ; souvent de plus de 500 000 €. Cela limite les possibilités d’installation ou de rénovation.
C’est la banque européenne d’investissement qui pilote le dispositif. La garantie est gratuite pour l’agriculteur, elle couvre 80 % du prêt. La banque devra faire un effort financier à hauteur de 0,25 % de bonification du taux d’intérêt et elle limitera ses exigences en termes de garantie. Ce fonds peut être sollicité du 1er janvier 2020 jusqu’au 31 décembre 2023.

Jean-Marie Alfonsi, directeur financier d’Arkéa, aux côtés de Didier Guillaume, ministre de l’Agriculture, et des représentants du Fonds européen d’investissement, du Crédit mutuel, du Groupe BPCE et du Crédit agricole.