Le gouvernement a mis en place un dispositif à destination des TPE avec moins de 10 salariés ET moins de 2 millions d’€ de chiffre d’affaires. Ceux-ci pourront demander « le cas échéant l’application des conditions tarifaires spécifiques aux très petites entreprises plafonnant le prix à 280 €/MWh en moyenne sur l’année 2023 pour ceux qui renouvelé ou souscrit leur contrat au second semestre 2022 ».
Des élevages exclus du dispositif
La FNP, Fédération nationale porcine, fait remarque que : « l’élevage de porcs est une activité à fort chiffre d’affaires et faible marge aussi nombre d’élevages dépassent les 2 millions d’€ de chiffres d’affaires pour moins de 10 salariés ».
Ils se retrouveraient de facto exclus du plafond de 280 €/MWh et ne disposeraient que l’amortisseur électrique qui est loin d’effacer la hausse astronomique proposée par les fournisseurs dans des contrats signés fin 2022.
Un surcoût de 22 000 € / an
La FNP divulgue quelques exemples de cas à partir de chiffres réels (moyenne de 25 élevages de diverses régions et divers fournisseurs) :
- Facture contrat 2022 : 15 000 €/an
- Proposition de contrat 2023 : 74 000 €/an
=> Après amortissement tarifaire : 60 000 €/an
=> Après éventuel rabais supplémentaire (si éligible) : 37 000 €/an soit un surcoût de 22 000 €/an
« Si l’élevage réalise plus de 2 millions d’€ de chiffre d’affaires le surcoût sera ainsi de plusieurs euros par porc », relève François Valy Président de la FNP.
Une évidente spéculation
Il déplore que « nombre de contrats ont été ainsi signés dans un contexte de menace de pénurie, alors que certains fournisseurs ont divisé leur offre par trois entre fin 2022 et janvier 2023, en passant d’un prix moyen de fourniture de 53 c€ / kWh à 19 ct € / kWh, comme par magie ! » Et y voit le « signe d’une évidente spéculation » dont les éleveurs de porcs refusent d’être victime.
Retrouvez le dossier « Les éleveurs diversifient leur approvisionnement face à des cours de l'énergie devenus fous », dans le prochain numéro de Porcmag, à paraître en février 2023, n° 575.