Alors que son ministère vient d’être rebaptisé « ministère de l’Agriculture et de la souveraineté alimentaire », Marc Fesneau a tenu à montrer que ce n’est pas qu’une affaire de mots en venant soutenir la filière porcine lors de l’assemblée générale d’Inaporc. L’autosuffisance est effectivement un point fort de cette filière qui couvre les besoins du pays à 106 %.
Défendre la filière porcine
Comme l’a souligné Marc Fesneau, la réactivité des pouvoirs public pour verser les fonds d’aides d’urgence a déjà démontré la volonté de l’état pour défendre sa filière porcine. « Le nouveau nom de notre ministère n’est pas anodin et il résonne encore plus fort dans le contexte international et européen que nous vivons car il a permis de rappeler que jusqu’ici, le sujet de la souveraineté alimentaire restait largement devant nous », a regretté le ministre.
Les limites d’une économie mondialisée
La crise économique mondiale engendrée par l’épidémie de coronavirus suivie de la guerre en Ukraine ont cependant révélé au grand jour les limites d’une économie mondialisée et remis cet enjeu au cœur du débat public. « Cela a rappelé l’essentiel : notre agriculture doit d’abord pouvoir nourrir plus et mieux. Et répondre à ce défi n’est pas rendu plus urgent par la guerre : c’est ce vers quoi nous devons tendre face à un monde en proie à de grandes mutations » explique-t-il. L’instabilité climatique et géopolitique incitent effectivement à la plus grande prudence et soulignent la nécessité de préserver la souveraineté alimentaire.
Faire connaître la qualité de la production française
« Dans ce contexte, nous devons construire ensemble notre agriculture de demain qui soit plus résiliente, plus durable et en capacité d’accompagner les pratiques vers les enjeux de souveraineté posés par la transition écologique », poursuit Marc Fesneau. Il a rappelé la nécessité de communiquer à l’échelle nationale et européenne afin de faire connaître la qualité de la production française et tout le chemin qu’elle a déjà parcouru.
Pas d’agriculture ni d’élevage sans agriculteurs
« Mais il ne peut y avoir d’agriculture et d’élevage sans agriculteurs. Se pose donc la question du renouvellement des générations sur laquelle nous travaillons activement », ajoute le ministre. Le soutien à l’installation et le développement de la contractualisation sur les périodes d’investissement font également partie des grands chantiers de l’interprofession pour les années à venir.