Entobel dispose au sud du Vietnam d’un site où une production stable d’insectes est assurée depuis plus de deux ans. Son nouveau partenaire, producteur d’additifs comme des vitamines et des acides aminés, réalise d’ailleurs 30 % de ses ventes en Asie.
En France, l’élevage d’insectes est déjà une réalité et plusieurs filières ont déjà misé sur la mouche du soldat noir (BSF) et le ver de farine, deux espèces très friandes de matières organiques et qui permettent de valoriser les biodéchets. Une fois transformé, ces insectes constituent un apport en protéines, lipides ou glucides qui peut rentrer dans l’alimentation des monogastriques.
Les insectes au cœur de l’agriculture de demain ?
En 2017, l’Union européenne a autorisé l’utilisation de farines d’insecte pour nourrir les poissons d’élevage. Quatre ans plus tard, l’instance a étendu ce droit à l’alimentation des porcs et des volailles.
En tant que « bio-convertisseurs naturels » les insectes peuvent se multiplier et grandir sur toutes sortes de substrat. Mais l’efficacité économique de la production d’insectes à échelle commerciale suppose une optimisation des facteurs d’élevage, dont le choix du substrat. Ensemble Entobel et Adisseo disposent d’un savoir-faire et d’une connaissance des additifs qui leur permettent de maîtriser les facteurs d’élevage des insectes.
Adisseo ajoute que le succès de la production d’insectes et son adoption par la clientèle dépendront de sa compétitivité, du volume disponible de farine et d’huile et de leur qualité sur le long-terme.
Alors que la consommation de protéines animales a été doublée en un demi-siècle, la protéine d’insecte s’apparente à une alternative viable pour nourrir les animaux et les hommes pour faire face à notre évolution démographique. En 2020, la start-up française Ÿnsect est devenue la première à commercialiser un engrais à base de déjections d’insectes.